Société Genevoise pour la Protection des Animaux

Une fois de plus, La Tribune de Genève n’a pas correctement relayé les réponses que nous apportions à ses questions et suppute une situation qui n’a strictement rien à voir avec la réalité au refuge de Vailly.

Cette fois-ci, il s’agit du traitement des animaux du refuge; le contenu de l’article est orienté comme trop souvent.

Les gardiens et gardiennes qui font un travail exceptionnel sont horrifiés par les accusations portées par le biais de témoignages d’anciens collaborateurs revanchards, aigris et qui oublient trop vite les raisons pour lesquelles ils ont dû récemment quitter le refuge.

Pour que vous soyez tous au courant, nous publions l’intégralité des réponses que nous avons fournies à ce journal.

 

1/ On nous a relaté que les employés n’étaient parfois que deux pour gérer tout le refuge ? Comment est-ce possible de manquer encore de personnel :

Information erronée.

Nous ne manquons absolument pas de personnel. Les plannings sont établis par le responsable afin d’adapter le nombre de personnes présentes selon les rendez-vous prévus et d’optimiser la prise en charge des animaux. Durant le créneau 12h-15h30, de nombreux employés sont présents et les tâches réparties. Deux employés restent au refuge pour les chiens, les autres sont autour du site soit en éducation soit en promenade avec les chiens. L’équipe chat reste présente au refuge tout le temps.

 

Nous travaillons avec deux équipes, l’une commence tôt le matin et finit en milieu d’après-midi. La deuxième commence plus tard et reste jusqu’à la fermeture du refuge. La semaine suivante, l’équipe 2 fait les horaires du matin et l’équipe 1, les horaires de l’après-midi. Les deux équipes sont réunies durant environ 4h pour travailler ensemble. Sur les week-ends nous alternons équipe 1, équipe 2.

 

Il peut arriver qu’entre 17h30 et 20h le week-end, il reste 2 personnes. Mais à cette heure-là, il n’y a plus de rendez-vous, ni de sortie, les gardiens doivent uniquement rentrer les chiens dans leur boxe et les nourrir. C’est une tâche pour laquelle deux personnes sont parfaitement suffisantes.

 

2/ On nous a rapporté que des chiens sont rentrés sales, car il n’y a pas le temps de les laver. Pourquoi?

Comme toute personne sensée et responsable sort son chien même lorsqu’il pleut, il arrive que certains rentrent un peu sales. Le refuge dispose d’espaces dédiés au lavage des chiens ; ils sont ensuite séchés et remis au propre après chaque sortie.

 

3/ Le responsable chiens était présent lors de la visite du SCAV, sur un de ses jours de congé, alors que celle-ci était censée être inopinée. Est-ce qu’il était au courant de la visite?

Information erronée

Les responsables chiens et chats étaient présents durant leur temps de travail habituel en semaine. La visite du SCAV a donc simplement coïncidé avec leur présence. Nous vous confirmons que la visite du SCAV était inopinée.

 

4/ Une portée de chaton est décédée, ainsi que plusieurs lapins, récemment. On nous a relaté un manque de soin. Comment l’expliquez-vous ?

La chatte est arrivée chez nous avec 3 chatons de 3 mois et son frère (qui était également le père des chatons). Nous avons découvert qu’elle était portante encore une fois avec son frère. Je précise : chatte de 16 mois au moment de l’abandon avec deux portées à 4 mois d’intervalle. Trois semaines plus tard sont nés 4 chatons d’à peine 60 grammes. Un est décédé peu après la mise bas. La maman n’ayant pas de lait, nous avons biberonné les 3 chatons restants. La mise bas ne s’est pas très bien passée, un des chatons a eu le cordon ombilical entouré autour d’une patte. La mère les a rejetés, l’instinct maternel d’une mère sent si des chatons ne sont pas viables. Nous avons toutefois essayé de prendre le relais mais en vain.

 

Concernant les lapins, il s’agit d’un animal très fragile avec un transit intestinal complexe et délicat. Les arrêts de transit arrivent malheureusement et peuvent entraîner la mort. Nous faisons très attention à ce que nos lapins mangent et suivons les protocoles à la lettre. Nous ne donnons que très peu de graines et du bon foin à volonté. Ils ont également des légumes frais tous les jours.

 

5/ Une chatte a eu également la rate explosée. Comment est-ce possible ?

Une chatte est décédée d’une rupture de la rate. Il peut arriver que cela survienne suite à un traumatisme mais cela reste très peu probable car les chats sont en box. Il peut y avoir une splénomégalie (augmentation du volume de la rate ou hypertrophie) à cause d’une inflammation, d’une infection, d’un cancer ou d’une maladie du sang sous-jacente. Les causes peuvent être diverses mais nous avons vu le chat pas bien et l’avons immédiatement emmené chez le vétérinaire où elle a été opérée. La chirurgie s’est bien déroulée mais elle a succombé lors de son réveil.

 

6/ On nous a relaté qu’un chien dormait jours et nuits dehors, dans un parc. Pourquoi ne pas le rentrer avec les autres animaux? Si c’est un problème de comportement, pourquoi ne pas prendre plus de temps avec cet animal pour régler ce type de problèmes?

Un Berger d’Anatolie est effectivement présent au refuge. Il passe ses journées dehors pour son bien-être, car les besoins de cette race sont très différents de ceux d’autres chiens. Durant la période chaude, il a pu également passer certaines nuits à l’extérieur, ce qui correspond à ses besoins et à son confort. Actuellement, avec la baisse des températures, il passe ses nuits dans les boxes. Les adaptations sont nécessaires et obligatoires avec ce type de chien afin de garantir à la fois sa sécurité et son équilibre comportemental. C’est un chien en rééducation, qui sort chaque jour pour travailler et progresser sur les difficultés rencontrées.