Fondée en 1868, la SPA Genève est une association d’utilité publique ne recevant aucun subside de l’État. Elle est composée d’un comité de bénévoles et de 13 employés collaborateurs. Aujourd’hui, plus de 9000 membres participent à soutenir son action par le biais des cotisations, des dons et des legs.
PRISE DE PAROLE de Nicolas Godeau, responsable de l’équipe chiens au refuge de Vailly, membre du comité de la SGPA
Je rejette avec la plus grande fermeté l’article publié par La Tribune de Genève mercredi 19 novembre.
Ce papier n’a rien d’une enquête : c’est un montage, un récit orienté, construit pour salir et faire du bruit, sans la moindre rigueur.
Je pose la question clairement :
Comment un média peut-il prétendre informer alors qu’il ne vérifie rien, ne se déplace pas, ignore nos réponses et préfère bâtir un récit sur des rumeurs plutôt que sur des faits ?
La Tribune de Genève a malheureusement choisi l’option la plus facile: fabriquer un scandale sans affronter la réalité du terrain.
Le résultat est édifiant :
un article construit uniquement autour de propos négatifs, volontairement sélectionnés pour nuire.
Aucune mention de nos réussites, aucune reconnaissance de nos efforts, aucun mot sur les centaines d’animaux pris en charge, soignés, rééduqués, adoptés.
Ce n’est pas un oubli : c’est un choix assumé de ne montrer qu’une face déformée de la réalité et de créer un scandale à bas prix.
Quant aux anciens employés utilisés comme “sources”, remettons les choses à leur place :
Ils ne sont plus au refuge parce que leur comportement ne correspondait pas à nos valeurs. Leur parole n’a pas la moindre légitimité pour décrire un fonctionnement dont ils ne font plus partie. Bâtir un article autour d’eux est un choix qui en dit long sur les priorités de la rédaction.
Et pendant que certains se permettent d’attaquer et de juger, ils oublient une chose essentielle :
Mes collègues sont des humains.
Ils ont des émotions. Ils ressentent.
Lire cette haine déchaînée dans un article, puis voir les attaques se multiplier sur les réseaux, les affecte profondément.
Derrière le travail, il y a des personnes qui donnent tout, chaque jour, pour des animaux que beaucoup ne regarderaient même pas.
Car oui, la vérité, la seule, est celle-ci :
Nous accueillons des chiens souvent marqués par des traumatismes graves, du stress extrême, de la peur, des comportements instables.
Notre travail consiste à adapter nos méthodes pour leur offrir sécurité, progrès et bien-être.
C’est un métier exigeant, prenant, émotionnellement lourd, mais que nous faisons par passion.
Toute personne réellement investie dans le bien-être animal le comprend immédiatement.
Alors permettez-moi une question, simple, directe, inévitable : Pourquoi tout cela ?
Rien
Que tous ceux qui le souhaitent vienne au refuge ; ils y seront reçus par moi-même et les équipes et pourront constater objectivement la réalité bien loin de la fiction décrite à longueur de reprises.